La Tunisie face à la mondialisation

L’approche tunisienne de la mondialisation s’inspire des changements dramatiques de l’économie mondiale à la fin du XXe siècle: la fin de la guerre froide, qui régissait les relations internationales depuis près d’un demi-siècle; Progrès technologique rapide, notamment en matière d’information et de communication; et la conclusion de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et la création de l’Organisation mondiale du commerce.

La portée de ces changements et la rapidité avec laquelle ils se sont produits étaient sans précédent. Les alliances traditionnelles entre les nations ont été dissoutes et de nouveaux partenariats ont émergé, au fur et à mesure que les centres de pouvoir et d’influence se sont déplacés.

La mondialisation s’est accélérée et les politiques nationales sont devenues plus interdépendantes. Les pays du monde entier cherchant à sauvegarder leurs intérêts dans la nouvelle configuration internationale se sont regroupés pour former des groupes régionaux.

À la suite de ces développements sur la scène internationale, les marchés se sont élargis et le commerce international et les flux de capitaux ont grimpé en flèche, offrant aux pays de nouvelles opportunités de croissance.

Dans le même temps, la concurrence entre pays en développement cherchant à se positionner dans l’économie mondiale, préserver ou augmenter leur part de marché et attirer les flux de capitaux a été très forte.

La Tunisie face à la mondialisation

L’intégration des pays dans la nouvelle économie mondiale n’a donc pas toujours été lisse, et les pays incapables de s’adapter aux développements internationaux au cours des 10 dernières années risquent d’être exclus ou marginalisés.

La seule façon dont la Tunisie peut espérer atteindre ses ambitieux objectifs de croissance est de s’ouvrir davantage dans la zone euro-méditerranéenne. Sur la base des objectifs fixés par le neuvième plan de développement de la Tunisie (1997-2001), la coopération entre l’Europe et la Tunisie s’est jusqu’ici concentrée sur les domaines suivants:

Les réformes macroéconomiques et budgétaires, appuyées par deux opérations d’ajustement structurel, y compris dans le cadre de la privatisation, la déréglementation des transports maritimes et des ports, l’expansion du commerce extérieur, les réformes du secteur financier et les dépenses publiques à des fins sociales.

Le développement du secteur privé, avec une assistance technique visant à améliorer l’environnement économique du secteur privé, en particulier dans les domaines de la privatisation et de la compétitivité, et capital de risque de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour renforcer le capital des entreprises en cours de privatisation et de restructuration.

L’équilibre social, avec un programme intégré de développement rural et de gestion des ressources naturelles, l’exploitation des ressources mini hydro autour des barrages en pente, la protection de l’environnement dans les zones urbaines, un programme de création d’emplois pour atténuer les effets de la privatisation et de la restructuration des entreprises et la réforme du système d’assurance maladie.

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