Le contexte économique de la Tunisie

Au cours de la dernière décennie, la Tunisie a connu une croissance annuelle moyenne d’environ 5%, mais l’économie s’est arrêtée suite au bouleversement politique, économique et géopolitique qui a affecté le pays depuis 2009. En 2016, la croissance a été estimée à 1,5% selon le FMI. L’agriculture est un secteur important de la croissance économique.

En 2016, les secteurs industriels et de services, notamment le tourisme, ont repris leurs activités, tandis que les secteurs de l’extraction et de la construction sont restés faibles. Une croissance de 2,8% est prévue pour la Tunisie en 2017.

Depuis 2014, le pays a été gouverné par Béji Caïd Essebsi. L’économie tunisienne est fragile et le contexte de sécurité est tendu, même si 2016 est une année relativement calme. Cette année, la baisse des prix du pétrole et le déclin des réserves nationales ont pesé sur le secteur de l’énergie.

En 2016, l’inflation a légèrement diminué (3,7%), mais devrait augmenter en 2017, notamment en raison de la lenteur des prix du pétrole et d’une perte de valeur du dinar, qui a diminué d’environ 10% par rapport à l’euro.

Dans cette situation complexe, le gouvernement cherche une stratégie économique stable. Après une chute initiale, le déficit budgétaire a augmenté en 2016. En effet, des ressources considérables ont été consacrées aux opérations antiterroristes, tandis que la production pétrolière est tombée.

Le contexte économique de la Tunisie

Le déficit public devrait être plus efficacement contrôlé en 2017 en raison des politiques d’austérité, prescrit principalement par le FMI, qui consiste à réduire le nombre de fonctionnaires. En outre, la perception des impôts devrait s’améliorer et l’impôt sur les sociétés devrait augmenter. Toutefois, les prêts augmentent en même temps, tandis que la dette publique représente 59% du PIB.

Sur une note positive, les partenaires internationaux tolèrent les dates de paiement en raison de la situation politique actuelle. En novembre 2016, la conférence Tunisie 2020 a permis à la Tunisie d’accéder à des milliards d’euros en promesses faites par la plupart des principaux prêteurs internationaux. Ces fonds permettront à la Tunisie de mettre en route un plan de développement de 2016 à 2020 impliquant essentiellement des projets d’infrastructure ferroviaire et routière.

Cependant, ces dons dépendent de la réduction des effectifs du secteur public. Le gouvernement a également introduit un nouveau code pour les investissements en septembre 2016 afin de faciliter l’IED dans le pays.

En outre, la Tunisie souffre d’inégalités de développement régional. La population vivant à l’intérieur souffre de problèmes économiques. Enfin, en août 2016, un nouveau Premier ministre a été nommé, Youssef Chahed, après que le premier ministre précédent ait été saisi d’une motion de non-confiance du Parlement.

En termes de parité de pouvoir d’achat, la Tunisie s’approche du niveau de revenu des pays développés. Des progrès ont également été réalisés en termes d’espérance de vie, la place des femmes dans la société, l’infrastructure sanitaire et l’éducation. Le taux de chômage officiel a augmenté en raison de la crise et reste plus élevé chez les jeunes, en particulier chez les jeunes diplômés universitaires dont le taux de chômage dépasse le taux moyen (31%).

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